Avec l’âge, la mémoire à court terme et la mémoire épisodique, celle ayant trait à des événements vécus avec leur contexte, ont tendance à être affectées. Cependant tout le monde n’est pas touché de la même façon et, surtout, il est possible de limiter ces pertes de mémoire. Voici quelques astuces.
Oublier un numéro de téléphone, une recette, un rendez-vous ou les détails de sa journée d’hier, peut arriver à tout âge mais devient plus courant en vieillissant. Cela ne doit pas conduire à la panique. D’autant que plusieurs solutions sont à portée de main pour entretenir sa mémoire.
A commencer par une bonne hygiène de vie. En matière d’alimentation par exemple, certaines graisses « comme les acides gras oméga-3 que l’on trouve souvent dans le poisson sont connues pour améliorer les fonctions cérébrales. La choline, une vitamine B présente dans les œufs, améliore la mémoire et diminue la fatigue », peut-on lire sur le site d’HAPPYneuron, méthode d’entrainement cérébrale créée par le neurologue Bernard Croisile.
L’activité physique elle aussi est déterminante pour entretenir sa mémoire. De nombreuses études soulignent qu’une activité régulière diminue l’apparition de troubles cognitifs, et peut même faciliter la création de nouvelles connexions neuronales dans l’hippocampe, zone du cerveau où se forme la mémoire. L’association américaine de neurologie recommande ainsi deux séances d’exercice par semaine pour les personnes avec des troubles cognitifs légers.
Et le sommeil joue également sur nos capacités mémorielles. « En amont, le sommeil prépare le cerveau à apprendre, à encoder de nouvelles informations. Ultérieurement, il va consolider la mémoire de ces apprentissages pour en faire une mémoire stable et durable », explique le professeur Robert Jaffard, neurobiologiste, spécialisé dans l’étude de la mémoire.
La mémoire, ça s’entraîne
Au-delà, il existe plusieurs outils simples pour entrainer sa mémoire. « Comme vos muscles, la mémoire a besoin d’être stimulée et de faire régulièrement des exercices différents », assure Bernard Croisile.
Ainsi la pratique de jeux de société, de mots croisés ou de sudoku sont autant de bonnes habitudes à prendre. Et le déploiement des supports numériques (smartphones, tablettes…) a permis le développement de jeux sérieux ou serious games particulièrement bienfaisants pour stimuler les fonctions cognitives des seniors.
La méthode HAPPYneuron s’appuie sur plusieurs mini-jeux disponibles en ligne sur la plateforme pour améliorer la mémoire, la réactivité et la concentration. En fonction du profil renseigné par le senior joueur (âge, santé, habitudes…), un programme d’entrainement sur mesure est même proposé pour quelques euros par mois.
Fondée en 2013 par Dominique Sauquet et sa fille Justine, la start-up Dynseo propose également une gamme de jeux spécifiquement conçus en partenariat avec des personnes âgées et des professionnels de santé sur son application Stim’Art.
Mais l’une des clés maîtresses pour conserver des fonctions cognitives alertes réside dans des relations sociales riches et enthousiasmantes. La science l’a prouvé : les interactions avec amis et proches lors de sorties, de repas ou de voyages sont autant de bonnes ondes pour le cerveau et donc la mémoire. A vos agendas pour programmer tout ça !
Usbek&Rica