Vivre le plus longtemps possible dans sa maison, c’est souvent l’un des objectifs les plus importants aux yeux des personnes vieillissantes.
Pour l’entourage, cette volonté de vieillir chez soi peut être source d’inquiétude et de stress.
Alors, pour que chacun puisse vivre sereinement l’avancée en âge à domicile, même pour les personnes en perte d’autonomie voire les personnes dépendantes, voici quelques bonnes pratiques à suivre.
Adopter les gestes de prévention recommandés par les Professionnels de Santé pour continuer à vivre à la maison
La prévention a un rôle indiscutable pour réussir son maintien à domicile, l’esprit tranquille. Car, vieillir à la maison est d’autant plus facile lorsque l’on est relativement autonome.
Aussi, porter une attention soutenue à sa santé, en observant un suivi médical rigoureux, est indispensable pour augmenter les chances de rester chez soi dans de bonnes conditions.
Dans l’idéal et au minimum, une visite annuelle chez son médecin traitant doit être réalisée. Elle doit permettre de :
- dépister d’éventuelles pathologies, et ce, le plus en amont possible,
- se faire vacciner contre la grippe,
- faire suivre ses pathologies chroniques.
Au-delà de ces contrôles réguliers, la consultation de spécialistes apparaît nécessaire afin de s’assurer d’une bonne prise en charge de ses problèmes de vue et/ou de perte d’audition, de même que pour préserver son capital bucco-dentaire.
Toutefois, s’il est important de s’occuper de son corps, il ne faut pas pour autant négliger sa tête. Les spécialistes conseillent notamment de :
- conserver une vie sociale et amicale,
- fortifier sa mémoire,
- continuer à stimuler ses méninges : la lecture ou divers jeux sont des alliés précieux,
- apprendre à se détendre pour bien dormir,
- suivre des ateliers pour apprendre à se servir des outils numériques,
- participer à des ateliers de la sécurité routière pour continuer à conduire…
Ces activités sont souvent assurées par les caisses de retraite, le Conseil départemental, les services d’accompagnement à domicile, les accueils de jour… Mais également, et de plus en plus fréquemment, via des applications sur tablette tactile ou smartphone.
Pour en savoir davantage sur les activités proposées aux personnes âgées dans votre département ou dans votre ville, leur coût et les aides financières dont vous pourriez bénéficier, n’hésitez pas à vous rapprocher de votre CCAS (centre communal d’action sociale) et de l’équipe médico-sociale de votre département.
Aménager le logement pour garantir un environnement sécurisant
Pour permettre à la personne âgée de rester à domicile le plus longtemps possible, il faut également adapter son environnement physique, de manière à garantir la sécurité de ses déplacements, , et de ses gestes quotidiens (comme la cuisine ou la toilette) :
On peut :
- Avoir recours à des aides domotiques (volets roulants électriques à ouverture centralisée, contrôle à distance des lumières de son domicile, détecteur de présence, chemin lumineux),
- Modifier la salle de bain (remplacer la baignoire par une douche à l’italienne par exemple, installer des barres d’appui, surélever les toilettes),
- Transformer la cuisine (accessibilité des éléments aux personnes en situation de handicap et en fauteuil roulant),
- Changer les sols pour des revêtements antidérapants…
Les transformations de l’habitat sont parfois nombreuses à réaliser… et induisent un certain nombre de dépenses.
Sachez toutefois que pour réaliser ces travaux d’amélioration, propriétaires comme locataires peuvent être bénéficiaires d’aides financières et fiscales de maintien à domicile (aides de l’ANAH (Agence NAtionale de l’Habitat), APA (allocation personnalisée autonomie)). Renseignez-vous ici : https://www.pour-les-personnes-agees.gouv.fr/vivre-domicile/amenager-son-logement
Savoir s’entourer pour rester le plus longtemps chez soi
Demeurer à domicile lorsque l’on est âgé nécessite enfin de savoir bien s’entourer. Parce que les aidants naturels (conjoint(e), enfant(s)…) ne sont pas toujours en capacité de répondre à tous les besoins, des solutions externes existent.
Les auxiliaires de vie, par exemple, sont là pour seconder les personnes âgées, quand le lever, la toilette, l’habillement, l’achat des courses, la préparation des repas, la prise des repas, le coucher, deviennent difficiles à réaliser seul. Ces services d’aide à la personne à domicile, gérés par des CCAS (centres communaux d’action sociale), des associations ou des entreprises commerciales, peuvent être pris en charge par l’APA (allocation personnalisée d’autonomie) mais également par d’autres aides financières et fiscales.
Pour plus de renseignements : https://www.pour-les-personnes-agees.gouv.fr/beneficier-daides/les-aides-domicile
A savoir également : les personnes âgées dépendantes de soins médicaux ne sont pas nécessairement condamnées à quitter leur domicile. Les Services de Soins Infirmiers à Domicile (SSIAD), les Services Polyvalents d’Aide et de Soins A Domicile (SPASAD), les infirmier(e)s libéraux(ales) ou encore les dispositifs d’Hospitalisation A Domicile (HAD) existent pour favoriser le maintien à la maison des malades.
Enfin, lorsque le risque de chutes devient manifeste, il peut être approprié de se doter d’une des nombreuses solutions de téléassistance. Existant sous des formats très divers (bracelets, montres…), la téléassistance permet en effet d’être averti automatiquement en cas de chute de la personne âgée vivant seule chez elle, via une plateforme téléphonique veillant sur elle 24h sur 24, 7 jours sur 7.
Rester chez soi lorsque l’on vieillit, en toute sécurité et en toute sérénité, c’est possible, à condition de bien s’y préparer : veiller à sa santé aussi bien physique que mentale, aménager son intérieur et faire appel à des compétences extérieures pour prendre le relai sur ce que l’on n’est plus capable de faire seul, voici les incontournables pour bien vieillir à domicile.
Florence Hamon