Johann Watel est juriste chez Adeo, 3e groupe mondial dans le secteur de l’amélioration de l’habitat, avec ses marques, Leroy-Merlin, Zodio, Weldom, etc.
Après un MBA, elle s’est rapprochée de l’équipe « prospective et stratégies marché » où elle travaille sur une étude sur les seniors. La mission d’ADEO est « créer, accompagner et rendre accessible leur rêve d’habitat à tous les habitants du monde». Pour cela, il est essentiel de connaître ce rêve… d’où l’intérêt pour elle de participer à notre « JAM »¹ des 5 et 6 novembre.
Génération Care : Qu’est-ce qui vous a motivée pour accepter l’invitation de Génération Care ?
Johann Watel : C’est important de rencontrer les habitants dans leur diversité d’habitat –nous le faisons déjà par ailleurs- mais aussi de moment de vie, d’aspiration. C’est une opportunité essentielle de partager avec eux, de comprendre comment répondre à leurs besoins. Nous réfléchissons à la façon de les aider à rester chez eux le plus longtemps possible, à la façon d’orienter Adeo vers eux en leur amenant ce qu’on sait faire et peut-être ce qu’on ne sait pas encore faire.
Parmi les seniors, catégorie qui ne veut pas dire grand-chose (à partir de 50 ans), les baby-boomers sont une cible passionnante. Ce sont eux qui ont commencé à entrer dans la société de consommation il y a quelques années et qui réinventent les codes, envisagent la retraite d’une façon totalement différente de la génération de leurs parents. Participer à ces deux journées nous permettra de mieux savoir de quoi ils ont envie, besoin, ce qu’ils veulent exactement, et de sortir des idées préconçues.
Par ailleurs, cela nous intéresse aussi de voir s’il y a des potentialités de synergies ou de rapprochement avec d’autres acteurs pour envisager éventuellement des solutions plus communes et plus globales.
G. C. : Que vous inspire le mot d’ordre « Dans un monde qui change, vieillir est un futur à inventer » ?
J. W. : C’est précisément en lien avec les baby-boomers : ce sont eux qui inventent leur futur, qui réinventent une façon de faire, une façon de vieillir qui n’a plus rien à voir avec leurs aînés, une façon d’assumer leurs besoins et leur âge différemment.
Il y a tout un monde à inventer. Les baby-boomers sont habitués à Internet ; on sort totalement de l’image de la mamie devant les fourneaux. Là-aussi nous avons beaucoup à leur apporter, mais on ne fera rien sans eux, sans co-construction.
Je milite également pour les produits utiles et à un prix raisonnable ; j’ai suffisamment entendu parler des seniors comme d’une « cible » qui a de l’argent. Il y a aussi des seniors modestes qui doivent avoir accès au meilleur sans que cela leur coûte des fortunes.
Propos recueillis par Sandrine Goldschmidt
¹ Le JAM chez BNP Paribas Cardif est un événement inédit d’Open Innovation pour aider l’entreprise à imaginer et concevoir des concepts / offres : en temps contraint, 2 jours seulement, avec une méthodologie différente et différenciante : le « design thinking » et des équipes pluridisciplinaires pour croiser les regards et les savoirs-faire.